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Le régime linguistique de l'Europe,
une question toujours d'actualité
à l'heure de élections européennes du 25 mai 2014, nous reprenons ici l'éditorial fort pertinent de l'Observatoire européen du plurilinguisme (OEP) du mois de mai. MAR
Le régime linguistique de l'Europe, une question toujours d'actualité
éditorial de La Lettre de l'OEP n°54 - mai 2014
L'OEP n'a pas à prendre position sur les programmes des groupes politiques du Parlement européen ni sur la personnalité des candidats* à l'élection du président de la Commission européenne.
Cependant, comme il fallait s'y attendre, les évolutions institutionnelles impliquées par le Traité de Lisbonne ont pour effet de reposer la question du régime linguistique de l'Union européenne.
Rappelons l'innovation du Traité de Lisbonne sur ce plan.
Le président de la Commission européenne n'est plus "désigné par le Conseil européen", choix qui est ensuite "approuvé par le Parlement européen", mais il est "élu par le Parlement européen sur proposition du Conseil européen", lequel doit "tenir compte des résultats de l'élection au Parlement européen".
Les conséquences de ces inflexions significatives sont multiples.
1) Commençons d'abord par ce qui n'aurait pu être qu'un fait divers
Le 15 mai 2014 aura lieu, ou a eu lieu, selon la date à laquelle vous lisez cet article, le grand débat de la campagne pour l'élection du président de la Commission européenne.
Les candidats à la présidence de la Commission européenne ayant été désignés par les groupes politiques du Parlement européen, certains ont déjà commencé leur campagne, et cela dans la langue du pays qui les accueille.
D'une façon on ne peut plus naturelle, ils s'inscrivent dans le sillage de lointains précurseurs de l'idée européenne qui avaient parfaitement compris l'importance des enjeux linguistiques.
Sans vouloir pousser trop loin la comparaison, revenons un peu sur notre histoire européenne. Charles Quint (1500-1558) avait appris les langues de son empire, à mesure qu'il le constituait par alliances dynastiques. On lui prête l'adage : "Un homme qui parle quatre langues vaut quatre hommes".
Référence plus lointaine, quand, sur les ruines de l'Empire carolingien, il s'est agi de constituer une union entre un royaume germanique et un royaume de langue romaine, Charles le Chauve et Louis le Germanique se prêtent serment à Strasbourg (14 février 842) en langue romane et en allemand médiéval (tudesque), Charles le Chauve prêtant serment à son frère...Louis en allemand et Louis prêtant serment à son frère Charles en langue romane qui deviendra le français. Le serment de Strasbourg aurait pu être écrit en latin. Pour des raisons politiques, il a été rédigé et proclamé dans les trois langues fondatrices : un allemand médiéval, un français médiéval et en latin. Le symbole était fort et il passait par les langues..
Or, changement d'époque, le règlement de l'Eurovision du 15 mai a prévu que l'animation se fera en anglais, que les candidats commenceront par une déclaration d'une minute en anglais et que le débat se tiendra en anglais.
Pour l'OEP, ce choix éditorial, effectué par une instance professionnelle sans légitimité politique, est une monstruosité juridique, intellectuelle, stratégique et politique....
Juridique d'abord, dans la mesure où réglementer un débat télévisé devant plusieurs centaines de millions de spectateurs, est un acte politique dont la réglementation ne devrait relever que d'une instance indépendante et légitime, c'est-à-dire instituée par le pouvoir politique.
Intellectuel ensuite, car aucun des candidats n'est anglophone. Leurs langues maternelles sont l'allemand, le flamand, le grec et le français. Ils sont, de plus, tous polyglottes.
Certes, tous représentatifs d'une élite européenne cultivée, ils parlent tous couramment l'anglais. Mais leur plurilinguisme, qu'il conviendrait de mettre en valeur, répond plus aux nécessités du monde d'aujourd'hui qu'un monolinguisme médiatique et réducteur. Les Américains eux-mêmes, pourtant si monolingues, bien que la poussée interne de l'espagnol modifie quelque peu la donne interne, commencent aujourd'hui à comprendre la nécessité du plurilinguisme dans un monde où leur domination a cédé beaucoup de terrain. Alors, pourquoi se cramponner à une vision anglomaniaque qui se donne les apparences de la modernité, mais qui est en réalité dépassée, vieillotte et décalée par rapport aux nécessités du temps présent ?
Stratégique, car comment les peuples européens qui ont tendance actuellement à se détacher de l’Europe pourraient-ils s’y intéresser davantage si on ne s’adresse pas à eux dans leur langue ? Souhaite-t-on que le fossé se creuse encore un peu plus entre les politiques et les populations ? C’est exactement la stratégie inverse qu’il aurait été souhaitable d’adopter
Politique enfin, car l'anglais n'est pas et ne sera jamais la langue de l'Europe. Le fait que les fonctionnaires de la Commission européenne, parmi lesquels les vrais anglophones sont ultra minoritaires, utilisent plus l'anglais que les autres langues européennes, plus par pesanteur sociologique que par nécessité pratique, ne suffit pas à faire de l'anglais la langue de l'Europe. La réalité de terrain en est fort loin
La devise de l'Europe, c'est Unis dans la diversité, et le principe de la diversité linguistique et culturelle est réaffirmé par le Traité de Lisbonne.
Les traités ont institué le plurilinguisme, c'est-à-dire, du point de vue institutionnel, l'égalité entre les langues des États membres.
"La langue de l'Europe, a dit un jour Umberto Eco, c'est la traduction". C'est aussi le plurilinguisme, c'est-à-dire non seulement la reconnaissance de l'égalité des langues européennes entre elles, mais aussi l'objectif que chaque citoyen soit capable de communiquer au moins en deux langues en plus de sa langue maternelle.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas comment se déroulera le débat en Eurovision. Les organisateurs ont refusé de changer leur règlement, mais ils n'ont pu refuser aux candidats le droit de tout citoyen européen de s'exprimer dans sa propre langue et dans la ou les langues européennes de son choix, droit que le Parlement européen sait gérer régulièrement pour près de 800 députés. Nous avons donné dans un communiqué notre sentiment.
2) Autre sujet important : les dispositions d'esprit des candidats vis-à-vis de la question linguistique. Nous avons fait un test : examiner leurs sites Internet. Nous en donnons les résultats en ligne. Si le classement que nous avons établi ne vous satisfait.... pas, nous vous invitons à contacter votre candidat favori, et à attirer son attention sur la nécessité d'être plus attentif aux questions linguistiques et à s'écarter du poncif du tout-anglais, marque du conformisme et d'une totale absence de regard critique sur le monde d'aujourd'hui. Il est important de savoir comment le futur président de la Commission européenne agira sur le plan linguistique, dans ses manifestations publiques et dans le fonctionnement général de la Commission.
3) Les griefs linguistiques à l'égard de la Commission sont triples :
- Le site Europa est très hétérogène : alors qu'une majorité de directions générales respectent les règles du plurilinguisme et que leurs sites Internet sont très généralement dans toutes les langues de l'Union européenne, et a minima en trois langues, certaines ne respectent pas du tout la règle et sont à 99 % en anglais, sans aucune raison bien sûr.
- Une bonne moitié de la quarantaine d'agences exécutives, qui pourtant font référence dans leurs statuts au règlement 58/1, ne respectent par le régime linguistique de l'Union européenne dans leur communication et particulièrement leurs sites Internet. Il n'y a pas d'autre explication que les préférences personnelles des équipes qui les constituent. Ces pratiques sont totalement inacceptables.
- Enfin, nous savons tous que 80 % des textes produits par l'Union européenne sont rédigés d'abord en anglais, par des fonctionnaires qui ne sont pas des anglophones. Pour garantir la qualité de l'anglais utilisé, les textes sont révisés par une équipe de traducteurs professionnels. Qu'un rédacteur allemand rédige en anglais un texte qui sera ensuite traduit en allemand a de quoi surprendre, et l'exemple est généralisable à toutes les langues des fonctionnaires officiant à la Commission européenne. Il est temps de libérer les cerveaux !
Voilà des questions d'ordre linguistique sur lesquelles, parmi tant d'autres sujets tout aussi importants, le nouveau président de la Commission européenne devra se pencher.
Que tous ceux qui, comme nous, pensent que ces questions ne sont pas secondaires, œuvrent pour que le futur président de la Commission y soit attentif et en tire des conséquences concrètes.
*Jean-Claude Juncker (Parti Populaire Européen), Franziska Keller (pour les Verts), Martin Schulz (parti socialiste européen), Alexis Tsipras, président du parti de la Gauche européenne, Guy Verhofstadt (Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe).
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