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La langue anglaise et l’Europe
Légitimité et Légalité
par Guy Dalens
"Car pensent-ils avoir mieux vu les difficultés à cause qu’ils y succombent et que les autres,
qui les ont vues, les ont méprisées ?". Bossuet*
Trois articles ou communications concernant le maintien ou pas de la langue anglaise dans les institutions communautaires après le Brexit ont été publiés dans le n°65 de septembre 2018 de la revue Avenir de la langue française.
Le premier "Aspects juridiques du Brexit" par l’Observatoire européen du plurilinguisme, le second "Pour une gouvernance européenne multilingue" de Christian Tremblay, président de l’Observatoire européen du multilinguisme, le troisième de M. Roques, fonctionnaire à la Commission européenne.
Les deux premiers articles paraissent hésiter sur les conséquences du Brexit sur le maintien ou non de l’anglais dans les instances communautaires. Sur quel pied danser paraissent-ils nous demander !
Le troisième texte est affirmatif, le fonctionnaire communautaire qui se prend pour Créon affirme, en réponse à une question d’un Italien, M. De Poli, que l’anglais restera une langue de la communauté même si l’Angleterre n’y est plus. Pour parler plus clairement, il veut dire qu’il ne faut rien changer à la situation linguistique présente et qu’il nous faut donc continuer à être une colonie américaine via le cheval de Troie anglais. Évidemment, tout ceci est maquillé derrière une façade juridique — celle des articles 55, 342 et autres — où il est si facile de se perdre et qui peuvent être interprétés différemment selon les circonstances. Les instances communautaires utilisent, à ce jour, trois types d’interprétation : l’interprétation littérale, l’interprétation dans l’esprit du texte et l’interprétation téléologique, la plus redoutable car infinie ou sans limite. J’invite M. De Poli à ne pas gober la sentence illégitime de ce fonctionnaire hors-sol. Ce n’est pas à un fonctionnaire communautaire de nous dire quelle langue nous devons parler.
Tout le monde le sait. Derrière les querelles juridiques les plus subtiles se cachent toujours des intérêts politiques, économiques ou linguistiques comme ici.
Il faut bien reconnaître que la machine administrative anglaise avec sa tête bicéphale de taupe et de coucou a réussi, en une quinzaine d’années (1975-1990) à supplanter toutes les autres langues de la communauté, en particulier le français, l’allemand et l’italien, langues des pays fondateurs de la CEE et langues de travail utilisées. Le même phénomène s’observe à l’OCDE où pourtant, il n’y a que deux langues officielles en présence.
Malgré toutes les précautions qu’avaient pu prendre à l’époque le président Pompidou avec son homologue Edward Heath à travers un engagement d’honneur appelé par le droit international un "gentleman agreement", le rouleau compresseur anglais n’allait pas tarder à broyer tout ce qui s’opposait à sa manie colonisatrice avec en toile de fond la présence du grand frère américain dans le rôle du chaperon. Sans lui tout changerait bien évidemment.
Et pourtant, la langue anglaise n’a aucune légitimité ni historique ni économique, à bénéficier d’un tel traitement de faveur.
Historique
La construction européenne a toujours été combattue par les Anglais, de l’extérieur ou de l’intérieur. De l’extérieur, par la création de la "zone de libre-échange" avec laquelle ils tenteront de faire pièce au Marché commun constitué par les six États membres fondateurs : Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, pays dits du Benelux, Italie et la France.
Devant l’échec de cette action extérieure, ils chercheront à y pénétrer, pour la saper de l’intérieur.
Pendant quelques années, ils se heurteront à l’intransigeance de De Gaulle qui opposa son veto à leur demande d’adhésion : ce fut par deux fois avec M. Macmillan, puis une fois avec M. Wilson.
De Gaulle parti, la danse des cabris pouvait commencer, sous la présence patiente et obstinée des Britanniques.
L’engagement des Britanniques dans le Marché commun puis l’Union Européenne sera toujours partiel. Ils disposent de conditions particulières sur plusieurs actions communautaires :
- Ils ne sont pas adhérents à la monnaie unique européenne (euros) ;
- Ils ne font pas partie de l’espace Schengen ;
- Leur participation au budget communautaire n’est pas équitable pour les autres États membres avec l’introduction du rabais britannique, après les interventions acharnées d’épicière de Margaret Thatcher pendant cinq années (Je veux qu’on me rende mon argent ou dans sa langue à elle "I want my money back"). Ce qui a permis à l’Angleterre de réduire sa contribution au budget européen au détriment de pays comme la France.
- Le Royaume-Uni est le seul membre à ne pas contribuer au budget à hauteur de ses revenus : sa part était de 9,77% en 2014 contre 14,56% pour la France qui possède une population équivalente.
Elle a réussi à amoindrir, par ses coups de boutoir continuels, la Politique agricole commune (PAC) au point que cette dernière dans le budget européen a fondu de 66 % à son lancement en 1962 à 40% en 2014**.
Économique
Je donne ici des extraits de l’article de M. Montenay, vice-président d’ALF, paru dans le n°59 de la revue Avenir de la langue française qui pose le problème avec le plus d’acuité.
"L’hégémonie de l’anglais à Bruxelles a des conséquences économiques que connaît peu le grand public.
Le rapport Grin a chiffré à des dizaines de milliards de dollars par an l’avantage pour le Royaume-Uni et ses entreprises. Sa conclusion mérite d’être intégralement citée :
- Le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d’euros par année du fait de la domination actuelle de l’anglais.
- Si l’on tient compte de l’effet multiplicateur de certaines composantes de cette somme ainsi que du rendement des fonds que les pays anglophones peuvent, du fait de la position privilégiée de leur langue, investir ailleurs, ce total est de 17 à 18 milliards d’euros par année.
- Ce chiffre serait certainement plus élevé si l’hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d’autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives ;
- Ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l’avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets symboliques ont sans doute aussi des répercussions matérielles et financières"***
Nous ne devons plus accepter que l’anglais soit la langue dominante de la communauté, au besoin par des actions légitimes au regard de notre seule conscience. Le corset illégal et illégitime dans lequel les puissants du jour veulent nous enfermer doit être combattu et brisé.
De Gaulle était-il dans la légalité de Vichy lorsqu’il décida de quitter son pays pour poursuivre le combat contre l’occupant allemand et nazi ? Non, il était dans la légitimité de la France.
Jeanne d’Arc, la relapse aux yeux d’une église dévoyée, était-elle dans la légalité monarchique lorsqu’elle décida de sauver la France de l’occupation anglaise ? Non, elle était dans la légitimité du royaume de France.
Antigone était-elle dans la légalité des lois de la cité lorsqu’elle décidait de donner une sépulture à son frère ? Non, elle était dans la légitimité de la loi divine.
Les résistants, de gauche, de droite, communistes ou monarchistes étaient-ils dans la légalité lorsqu’ils se battaient jusqu’à la mort contre l’occupant allemand ou nazi ? Non, ils étaient dans la légitimité de la République.
Notre président M. Salon nous le dit : "L’Europe des nations ne saurait prendre comme seule langue officielle celle des États-Unis (...). Question vitale et civilisationnelle. Il faut faire cesser l’actuelle humiliation culturelle et politique suprême : les administrations des pays membres obligées de travailler sur des textes de Bruxelles uniquement en anglais et – en pleine illégalité et illégitimité – de répondre dans la même langue. Cela va à l’encontre des traités, et surtout de l’adhésion profonde des peuples à cette union-là".
Notre action légale a atteint ses limites sur le plan communautaire et national. Nous sommes obligés d’admettre que nous sommes devenus une colonie américaine et Bruxelles une annexe de l’empire. Progressivement nous avons été colonisés par la langue anglo-américaine.
En partant, l’Angleterre n’aura rien cédé de sa force d’influence : sa langue. Elle continuera à nous contaminer et à finalement nous détruire.
Seul moyen de trouver une parade : mener des actions fondées sur la légitimité de la France en nous inspirant des exemples cités plus haut, ou encore, quitter cette Europe devenue mortifère pour notre langue, en adoptant une stratégie de rupture.
Guy Dalens
membre d’Avenir de la Langue française
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* Oraison funèbre d’Anne de Gonzague, première partie.
** touteleurope.eu : "Budget européen : qu’est-ce que le rabais britannique ?"
*** documentation française : "Rapport Grin : L'enseignement des langues étrangères comme politique publique".
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