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Pourquoi fashion week et pas semaine de la mode ?
par Michel Feltin-Palas (publié dans l'Express le 26/02/2019)
On me le serine sur tous les tons : si, à grand renfort de smartphone et de homepage, les anglicismes envahissent les nouvelles technologies, c'est parce que les États-Unis dominent cette industrie. Je ne suis pas complètement convaincu par l'argument (j'y reviendrai), mais, à ce stade, admettons-le et poursuivons le raisonnement : dans ce cas, pourquoi la haute couture parle-t-elle aussi globish ? Pourquoi, par exemple, les défilés qui se déroulent à Paris cette semaine se nomment-ils fashion week ? Faut-il rappeler que Dior, Courrèges et les autres sont des petits gars bien de chez nous? Et qu'avec LVMH et Hermès, notre pays dispose dans ce secteur de quelques PME dynamiques ?
Pour éclaircir ce mystère, j'ai interrogé François-Marie Grau. L'homme connaît parfaitement la question pour être à la fois le directeur général de la Fédération du prêt-à-porter féminin et le représentant de la profession au sein de la commission de terminologie du ministère de la culture. Et voici ce qu'il m'a expliqué.
Premier constat : le phénomène s'aggrave. "Voilà bientôt 30 ans que je travaille dans la mode et l'évolution est très nette, dit-il. Quand j'ai débuté, les réunions internationales se déroulaient en français. C'est terminé : aujourd'hui, l'anglais est systématique."
Deuxième constat : le mal est si profond que des Français utilisent des mots anglais... entre eux. "C'est le cas tous les jours, y compris à Paris", assure-t-il. Sac est remplacé par bag, lieu par spot, et je vous épargne les girly, flagship et autre concept store dont raffole la presse féminine tricolore.
Troisième et dernier constat : malgré tous les efforts de nos concurrents, Paris reste bel et bien la capitale incontestée de la haute couture.
Alors ? Alors, il existe un seul argument que l'on ne peut pas balayer d'un revers de la main: "Les grandes marques comptent beaucoup de clients étrangers, rappelle François-Marie Grau. Elles sont donc tentées de recourir à la langue du commerce international." Soit. Mais comment expliquer l'utilisation de l'anglais... entre Français ? Quel est l'intérêt de placarder sur ses vitrines outlet au lieu de liquidation, de remplacer ongle par nail et coupe-vent par windbreaker. Pourquoi un commerçant prend-il le risque de ne pas être compris de clients qui, de Nice à Lille et de Metz à Brest, ont pour caractéristique saugrenue d'être le plus souvent francophones?
La réponse tient en un mot : snobisme, un terme dont il n'est pas inutile de rappeler la définition : "Comportement de snob, personne qui cherche à être assimilée à la haute société, en faisant étalage des manières, des goûts, des modes qu'elle lui emprunte sans besoin profond". Comportement d'autant plus étrange que, dans le domaine de la mode, c'est la France qui donne le la. "Dans notre milieu professionnel, les étrangers adorent entendre des mots français, qu'ils associent au chic, au luxe et au romantisme, indique François-Marie Grau, mais les Français n'en ont pas assez conscience. Pire : ils complexent et ont l'impression qu'ils seront mieux vus en parlant anglais."
C'est pourquoi l'argument selon lequel nous utiliserions des termes anglo-saxons en raison de l'avancée technologique des États-Unis ne me convainc qu'à moitié - j'y reviens. Cela joue, bien sûr, mais s'il s'agissait d'une règle universelle, le monde entier parlerait allemand dans la chimie, arabe dans le pétrole, coréen dans l'électronique, néerlandais dans la tulipe et, donc, français dans la mode. Comme ce n'est pas le cas, il faut bien chercher d'autres explications.
Le phénomène majeur, me semble-t-il, relève de la domination culturelle. Avec Hollywood, les séries télé et la musique pop, les Américains ont depuis des décennies pris le pouvoir sur bien des esprits européens, et singulièrement français. Cela se traduit par une hégémonie linguistique qui conduit certains de nos compatriotes à verser dans l'autodénigrement et, par principe, à juger ringard le lexique francophone. Une "honte de soi" typique des groupes culturellement dominés, que dénonce notamment le linguiste Claude Hagège : "En adoptant la langue de l'ennemi, les "élites" françaises espèrent en tirer parti sur le plan matériel, ou s'assimiler à lui pour bénéficier symboliquement de son prestige. Ceux qui s'adonnent à ces petits jeux se donnent l'illusion d'être modernes, alors qu'ils ne sont qu'américanisés."
Aussi n'est-il peut-être pas inutile de terminer par un peu de culture générale à l'intention de nos amis anglomaniaques de la haute couture. Et de rappeler que, selon le très sérieux dictionnaire historique de la langue française (Éditions Le Robert), "fashion" dérive du terme français façon, lequel aurait franchi la Manche à la fin du Moyen-Âge. À une époque où nos aïeux n'avaient pas encore cédé à la honte de soi...
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